La demande mondiale du secteur aéronautique ne cesse d’augmenter.
En effet, le trafic aérien a doublé depuis les 13 dernières années pour atteindre en 2017, 4 milliards de passagers transportés en une année : soit une croissance globale de 7.6.
Cette croissance devrait se poursuivre selon l IATA ( International Air transport Association ) qui prévoit notamment une multiplication par deux du trafic aérien notamment pour les 15 prochaines années.
Afin de répondre a cette demande croissante, le nombre d’avions devrait considérablement croitre pour atteindre environ 45 000 appareils en 2035 : Aujourd hui 26 000 appareils commerciaux sont utilises.
Pour la sécurité de tous, une maintenance extrêmement rigoureuse est exigée dans ce secteur et ce pour un coût conséquent :
Le coût moyen de la maintenance pour une compagnie aérienne est estimée a environ 1070 dollars par heure de vol selon une étude menée par l IATA auprès de 49 compagnies aériennes en 2016
Mais…A quoi correspond cette maintenance exactement ?
Les types d’inspections sont divers : Nous avons :
L’inspection visuelle
L’inspection en profondeur par des procèdes spécifiques
Les tests simples de calculateurs
Les tests complexes (essai moteurs par exemple)
A ces différentes taches s’ajoutent des taches d’entretien comme la lubrification de divers mécanismes ou le remplacement de filtres sur les systèmes de l’avion, une tache que l’on appelle « Servicing »
Les contrôles ou inspections peuvent donner lieu a des réparations, remises en état ou remplacements de matériels conformément aux manuels et documents des constructeurs.
Toutes ces tâches sont répertoriées dans un manuel d’entretien qui définit les contrôles à effectuer ainsi que leur périodicité : Cette périodicité comprend plusieurs niveaux :
Maintenance de niveau A
Cette opération est réalisée toutes les 500 heures de vol (environ tous les mois). Elle est effectuée généralement en une nuit dans une enceinte de l’aéroport. La fréquence de ce type de maintenance change en fonction du type d’aéronef, du nombre de cycles (1 décollage et 1 atterrissage), ou du nombre d’heures de vol depuis la dernière vérification.
Maintenance de niveau B
Cette maintenance s’effectue tous les 3 mois (environ). Ce contrôle est généralement effectué durant la nuit dans une enceinte de l’aéroport.
Maintenance de niveau C
Cette opération se fait tous les 12-18 mois ou selon un nombre détermine d’heures de vol . Ce contrôle met l’appareil hors service et exige beaucoup d’espace – le plus souvent dans un hangar de maintenance.
Maintenance de niveau D
Cette phase est également connue sous le nom de visite de maintenance lourde. Elle s’effectue tous les 4-5 ans. Elle nécessite plus de temps et d’espace que les autres types de maintenance et doit être exécutée dans un hangar de maintenance. Elle dure au minimum deux semaines, parfois jusqu’ à 2 ou 3 mois en fonction du type d’appareil, de son âge et du nombre d’heures de vol.
Ces vérifications de catégorie D sont des contrôles lourds appelés « refontes » (overhaul). L’appareil est immobilisé au sol pour une longue période, au cours de laquelle tous ses composants sont inspectés et réparés si nécessaire. Une refonte de gros porteur comprend généralement l’exécution de quelque 10 à 15 000 tâches complexes, précises, et rigoureusement réglementées. Les tests que les constructeurs imposent correspondent à un nombre défini d heures de vol ou à une durée de vie estimée d’un appareil donné. La maintenance s’effectue selon un rythme déterminé par les constructeurs, de façon stricte. Les heures de réparations varient selon les types de flotte
L’ensemble de cette maintenance appelée La « MRO » – « Maintenance, Repair and Overhaul » (réparation et refonte des avions) peut être grandement facilitée par un bon logiciel de GMAO : les meilleurs logiciels capables d’analyser cette masse d’information